Toutes les images: Droits réservés, MIA
Le 14 novembre 2025, l’APSR — Association des Professionnel·le·s de la Santé Racisé·e·s — a réuni plusieurs dizaines de soignant·e·s et de soutiens au Parc des Chaumettes pour dénoncer le racisme institutionnel dans les hôpitaux genevois. Portée par la présidente, Mme Josepha Lumpudi, la mobilisation a dévoilé des témoignages forts et des revendications claires. Cette action s’inscrit dans un mouvement grandissant : de plus en plus de professionnel·le·s afro-descendant·e·s et autres personnes racisées s’organisent et refusent de garder le silence.
–

Association des Professionnel·le·s de la Santé Racisé·e·s – APSR
Instagram: @APSR 9446
Email: contact@apsracises.ch ou aspsracises@hotmail.com
–
–

–

–
Le 14 novembre 2025, plusieurs dizaines de soignant·e·s et de soutiens se sont réuni·e·s au Parc des Chaumettes, devant les HUG, à l’appel de l’Association des Professionnels de la Santé Racisés (APSR). L’objectif : dénoncer le racisme institutionnel vécu au quotidien dans les hôpitaux et rappeler que personne, dans la santé, ne devrait travailler dans la peur ou l’humiliation.
De nombreux professionnel·le·s expliquent vivre des situations difficiles : remarques blessantes, mise en doute de leurs compétences, blocages injustifiés, sanctions abusives ou mise à l’écart. Certain·e·s prennent des antidépresseurs, d’autres se retrouvent isolé·e·s ou en détresse psychologique.
Pour l’APSR, ce ne sont pas des cas isolés : c’est un problème répandu, souvent minimisé ou ignoré.
La manifestation portait un message clair. L’association demande notamment la sanction des auteur·rice·s de propos racistes, la réintégration de Mme Aurélie Hsissou — une soignante injustement écartée — la protection des lanceur·se·s d’alerte, et la création d’une cellule indépendante pour traiter les cas de discrimination.
–
Un contexte légal clair et une mobilisation qui grandit
L’Article 8 de la Constitution suisse est sans ambiguïté : toutes les personnes sont égales et aucune discrimination, notamment liée à l’origine, n’est tolérée.
Aujourd’hui, un mouvement nouveau apparaît. Dans les syndicats, dans de nombreux métiers et secteurs, de plus en plus de professionnel·le·s afro-descendant·e·s et autres personnes racisées s’organisent et refusent d’accepter ces situations comme une fatalité.
Cette dynamique montre que la parole se libère et que des actions collectives prennent forme. C’est une évolution positive, porteuse d’espoir.
–

–

–
Un déroulé simple et symbolique
La manifestation s’est articulée autour de plusieurs moments :
– accueil des participant·e·s
– introduction
– lecture du manifeste
– minute de silence
– témoignages
– moment symbolique collectif
– clôture
Une structure pensée pour que chaque message soit entendu et compris de toutes et de tous.
–


–
Extraits du discours d’ouverture
Le discours d’ouverture a été prononcé par Mme Josepha Lumpudi, présidente de l’APSR.

–
.Dès les premières phrases, lors de l’une de ses interventions, elle a donné un ton direct et mobilisateur :
« Qui veut une santé sans racisme ?! »
Elle a rappelé :
« Notre parole est un acte de soin. Notre unité est une guérison. Et notre lutte, une renaissance. »
Des chaises vides représentaient les professionnel·le·s empêché·e·s de venir à cause des violences subies.
Le discours s’est conclu sur des slogans repris collectivement :
« On est là pour soigner, pas pour subir l’injustice !
Une santé sans racisme, ce n’est pas un caprice !
Soigner oui, se taire non ! On réclame des solutions !
Même blouse, même mission : égalité sans condition ! »
—
Une mobilisation qui parle directement aux afro-descendant·e·s et autres personnes racisées
Pour de nombreuses personnes afro-descendant·e·s et racisées, cette manifestation fait écho à des expériences longtemps tues.
L’APSR ouvre un espace où chacun·e peut enfin se sentir entendu·e, soutenu·e et représenté·e.
Pour MIA, cet événement souligne l’importance de la mobilisation collective, qui permet de faire bouger les lignes et de redonner confiance à celles et ceux qui évoluent dans des environnements difficiles.
–

